Musée d'ethnographie de Neuchâtel

III.C.7400
Tête de reliquaire

"Eyèma Biéri. Tête de statue qui surmonte le coffre d'écorce où sont enfermés les crânes de la famille. C'est devant cette tête que l'on place les mets offerts en sacrifice. Chaque matin, la statue est ointe d'huile de palme par la première femme. Le coffre ne doit jamais être ouvert devant les femmes, enfants et jeunes gens non initiés encore au culte du Biéri. C'est la principale divinité pahouine" écrit Henri Trilles. Arrivée à Neuchâtel en juin 1901, payée le 26 janvier 1902, avec les 98 autres pièces de la liste. La boîte "nsok a byeri" non jointe parce que trop endommagée, contenait "une douzaine de crânes". Fang Betsi. Mitzic-Ndjolé (Louis Perrois). Bois sculpté enduit d'huile de palme; yeux incrustés de fragments de miroir. Tête prolongée d'un bâton rectangulaire (monoxyle). La boîte d'écorce contenant les crânes des ancêtres n'existe pas. Une analyse des "larmes" ainsi qu'une radiographie ont été faites à Bordeaux. Deux analyses partielles de l'exsudat ont été réalisées par le prof. Raphaël Tabacchi de l'Université de Neuchâtel en 2005. 22.10.2005: scan par le Dr Marc Ghysels à l'Hôpital d'Ixelles-Etterbeek (Bruxelles); petit prélèvement par Hugues Doutrelepont au bas du bâton pour détermination de l'essence et datation au C14. Identification par Hans Beeckman, chef de la section "bois" au Musée de Tervuren: "Alstonia cfr. congensis" [éventuellement "boonei"]. "Pour le culte familial des ancêtres chez les Fang (ou Pahouins) de l'Ogooué, au Gabon, une boîte en écorce cousue recueillait les crânes des morts illustres de la famille. Dans le couvercle était fichée une statue ou une tête, "éyèma ô byeri", évoquant l'ancêtre fondateur du clan ou du lignage; à chaque cérémonie rituelle, la figure -- qui pouvait avoir une fonction magique de protection -- était enduite d'huile de palme. Plus importantes étaient les reliques elles-mêmes, sièges de la force de vie, qui représentaient souvent une dizaine de générations, et sur lesquelles l'officiant répandait de la poudre de bois rouge, des feuilles de fougère, de l'huile de palme et du sang au moment des sacrifices. Le "byéri" dont la vue était strictement interdite aux femmes et aux non-initiés était consulté chez les Fang avant toute action importante. La tête à tresses, aux yeux incrustés de fragments de miroir, qui mesure 26 cm et que prolonge un support de fixation, a été achetée au RP Henri L. Trilles (1866-1949) en 1902. Elle n'a jamais cessé de couler." Texte de ROLAND KAEHR "La tête de reliquaire du musée d'Ethnographie de Neuchâtel est l'une des deux ou trois référances mondiales en termes de sculpture fang, avec celles du Metropolitan Museum de New York (anciennes collections Paul Guillaume puis Jacob Epstein)." (LP, p. 207)

Catégorie(s) TETE
Vernaculaire éyèma ô byéri
Ethnie(s) Provenance:FANG
Matière(s) BOIS - VERRE
Technique(s) de fabrication SCULPTURE
Domaine(s) RELIGION
Lieu(x) Provenance: AFRIQUE > GABON
Authenticité CONSACRE
Etat BON
Poids Gramme(s)
1925
Dimensions Centimètre(s)
Hauteur: 48
Diamètre: 17
Autre dim.: H. tête seule: 26
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